J’ai enfourché mon premier vélo de route en 1996: un magnifique Lemond Tourmalet. C’était le début du changement de vitesse aux cocottes (manette de freinage) et le monde du cyclisme était sur le point de parler en bien et en mal de Marco Pantani, de l’équipe FESTINA sinon que de découvrir la monté et la déchéance de Lance Armstrong. Je roule depuis ce jour avec bonheur.

Depuis 25 ans, j’ai eu la chance d’avoir des vélos de route exceptionnels de tous les prix. En prenant de la barbe, j’ai découvert que le prix du vélo ne fait pas le cyclisme. Parfois il faut se faire plaisir dans un choix de couleur ce qui est plus gratifiant que de penser sauver 2 gram en rêvant être le prochain maillot jaune avec un vélo vert fluo.

Amoureux de la région côtière du Maine, j’y ai roulé quelquefois. Avec femme et enfants, le nécessaire de plage et de camping prend le dessus sur l’équipement pour accommoder bris mécanique, crevaison et autre bobo vélo qu’on se le dise.

La troisième fin de semaine de Juin, ma vie à changer. Vous avez bien lu… le coup de grâce â la recherche du vélo ultra léger sans confort à eu lieu. On m’a passé un vélo de gravel pour le long weekend à la plage… Pas de pneu ou de boyau de rechange dans la valise gracieuseté du setup #tubeless. Des souliers de montagne confortable et la possibilité de rouler en short et t-shirt pour mieux sauver de l’espace valise pour le maillot de bain en extra. Une paire de lunette retro et le premier casque de vélo dans le garage auront fait l’affaire.

Aux petites heures du matin, j’ai pris le départ du camping SANDYPINES tout près de Saco et du campus de l’université UMA (l’inconnu University of Maine in Augusta). J’ai descendu vers la baie de Cape Porpoise: un parcours fait de petits valons qui est parfait pour ce mettre en jambe. J’ai évité Fortune Rock et Kings Road car je savais que j’allais y revenir quelques semaines plus tard pour d’autres randonnées ‘’carte postale’’.

Tranquillement j’ai remonté la route 9 et bifurqué après l’épicerie des frères Bradbury sur le chemin Ward. Malgré le plateau unique plus petit que sur mes configurations routes habituelles, je monte les valons en rythme, sans forcer et j’en profite pour me perdre dans un levée du jour digne d’un poème de William Blake. La bécane du jour porte bien son nom: ‘’Quest’’. Une petite marque découvert par la gang du CAMPBASE. Des vélos tout carbon qui nous provient de nos cousins d’Acadie à Moncton au Nouveau-Brunswick. Le #GRINTA est dans son élément: il connait bien l’air salin et me permet de ne me soucier ni de la qualité de la chaussée, ni de celle de l’accotement de terre qui rendra l’expérience confortable comme jamais. Le Grinta me laisse profiter de multiples moments contemplatifs. Une mécanique pas trop complexe mais des roues en carbon me permettent de filer à une belle vitesse de croisière: en vélo, on se rappel qu’il faut investir sur ce qui tourne avant tout.

Malgré la largeur des pneus, il n’y a pas de gêne et je rejoins Shore Road sans forcer outre mesure. Je rattrape deux vieux loup-de-mer qui font la route de bord de mer comme tous les dimanches me partageront-ils au café plus tard. On complètera ensemble une boucle de 45KM. Une finale en plein coeur du Village de Kennebunk Port chez Morning in Paris un café qui fait du vrai café et des croissants comme on en retrouve sur le vieux continent. 

Un deuxieme premier café pour mieux finir de discuter de l’évolution du vélo avec les cyclos du coin. Certains demeurent sceptique sur l’affirmation du jour: ‘’Je n’aurai pas un nouveau vélo de route de sitôt.’’

Je suis aujourd’hui avare de bitume et en amour avec la gravel.

Merci à Quest Carbon Cycle : ‘’You guys did help me find my quest’’.

J’y retourne dans quelques jours: cette fois armée d’un vélo de gravel près pour la guerre… c’est à suivre.